Au Burkina, AVISA forme des semenciers sur l’utilisation des outils en ligne de catalogage variétal

Photo du présidium Mr. Soubeïga Pascal, DG – DGPV (centre) et Dr. Hamidou Traore- DG – INERA (à gauche) et Dr. Issoufou Kapran – Spécialiste système semencier – ICRISAT WCA (à droite). Credit Photo: MAGASA – ICRISAT

L’institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi arides (ICRISAT) en collaboration avec l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) organise du 27 au 29 janvier 2020 à Ouagadougou dans la capitale burkinabè un atelier à l’endroit des acteurs semenciers. Objectif, intérioriser, améliorer et s’approprier le contenu de la présentation des ingrédients d’une commercialisation des semences basées sur la demande de nouvelles variétés d’arachide, de mil, de sorgho et de niébé au Burkina Faso.

En Afrique en général, l’adoption et l’utilisation des semences de nouvelles variétés améliorées demeurent faibles. Cette faiblesse est associée en grande partie à la fragilité organisationnelle et à la capacité limitée du sous-secteur semencier à gérer la demande réelle des utilisateurs. De ce fait, pour aider les acteurs semenciers à mieux s’organiser grâce à l’utilisation des TICs dans la gestion des mécanismes d’approvisionnement et les aider à mieux identifier les marchés et les nouvelles variétés répondant aux exigences, un atelier de formation a été organisé par l’ICRISAT et l’INERA à l’endroit des semenciers. Ce sont en tout une soixantaine de personnes composées de chercheurs, de développeurs, d’agents de vulgarisation, de producteurs semenciers qui prennent part à cet atelier. Les participants seront nantis de connaissances et d’informations sur les marchés et sur les technologies variétales et les possibilités de partenariat entre acteurs opérant sur les cultures du mil, du sorgho, de l’arachide et du niébé. Par ailleurs, pendant cette formation, deux outils numériques développés par l’ICRISAT seront mis à contribution pour aider les participants à mieux contribuer à la bonne marche du système semencier du Burkina Faso.

Photo de Groupe avec les participants. Credit Photo: MAGASA – ICRISAT

Selon Issoufou Kapran, spécialiste des systèmes semenciers d’ICRISAT au Mali, depuis la création de l’ICRISAT, elle collabore intensément avec les instituts de recherche nationaux afin d’aider l’INERA dans sa mission de mise au point et de vulgarisation des technologies. Pour lui, cet atelier est une aubaine pour reflechir à ce « qu’on peut faire pour créer une meilleure adéquation entre la production des semences et la demande des semences ». Car pour lui « jusqu’aujourd’hui, le niveau d’adoption et l’utilisation des semences restent faibles ». Quant à Amidou Traoré, directeur général de l’INERA, il a souhaité que cet atelier aide les semenciers à bien comprendre le processus de l’offre et de la demande des semences. Il dit fonder l’espoir que cet atelier participe davantage à la connaissance et à l’utilisation à grande échelle des semences de variété améliorée pour le sorgho, l’arachide, le mil et le niébé pour le Burkina Faso. Le Directeur général des productions végétales (DGPV), Pascal Soubeiga, a fait savoir qu’au Burkina Faso, le sorgho, le mil, le niébé et l’arachide font partie des principales cultures vivrières. Elles occupent une place importante dans l’alimentation et l’économie du pays.

Cependant, il a déploré le fait que malgré les efforts déployés par le gouvernement, l’adoption et l’utilisation des semences de nouvelles variétés améliorées restent globalement faibles. « Une telle situation découle entre autres de la faible adéquation entre l’offre et la demande de semences illustrée par la faible prise en compte des préférences du marché et des paysans dans l’approvisionnement en semence et par la fragilité organisationnelle et la capacité limitée du sous-secteur semencier à gérer la demande réelle des utilisateurs », a-t-il déploré. Au regard de cette situation, il s’est réjoui de l’utilisation des outils numérisés dans les systèmes semenciers qui permettront aux semenciers d’utiliser une plate-forme électronique pour le catalogage de nouvelles variétés pour la planification de la production des quantités nécessaires des différentes classes de semences. Il a voulu que cet atelier offre plus d’opportunité de partenariat entre les acteurs opérant sur les 4 spéculations du projet AVISA. Pascal Soubeiga a souhaité que les résultats qui sortiront de cet atelier aident les participants à une meilleure planification et à une meilleure performance du système semencier au Burkina Faso.

Auteur

Moussa Magassa est un Assistant Communication à l’ICRISAT Afrique de l’Ouest et du Centre au Mali.

Lire la version originale de cet article ici.

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