ICRISAT lance le projet ESPHYV pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 120 000 ménages au Burkina Faso, Mali et Niger

Capture d’écran du lancement officiel par Visio conference. Credit Photo: M.Magassa, ICRISAT

Améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’au moins 120 000 ménages démunis dont 70 000 bénéficiaires directes et 50 000 bénéficiaires indirectes au Mali, Burkina Faso et Niger est l’objectif principal du projet dénommé « Amélioration de la productivité et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des petits exploitants agricoles, en Afrique de l’Ouest à travers l’utilisation de variétés et hybrides de sorgho et de mil à haut rendement et nutritifs (ESPHYV) ». Ce projet financé par l’Agence Allemande de Coopération Internationale pour le développement (GIZ) pour une durée de trois (3) ans (2020-2022) et le lancement officiel, présidé par Dr Ramadjita Tabo, Directeur Régional de l’ICRISAT Afrique de l’Ouest et du Centre, a été fait par visio- conférence le 04 Mai 2020 en raison de la situation sanitaire causée par le COVID-19. ESPHYV se veut de promouvoir les technologies développées dans des projets précédents tels que BMZ-heterosis et Mcknight-Seed II et III qui ont permis de développer et d’inscrire au catalogue de semences, de nouveaux hybrides et variétés de sorgho et de mil dans la région. Il développera des synergies avec d’autres projets en cours à savoir, Networking4Seed, AVISA, UE-APSAN-Mali, a précisé Dr Baloua Nebie, coordonateur dudit projet. Avec un budget total de 1 200 000 euros (soit environ 1 308 599 dollars US), le projet ESPHYV est mis en œuvre par l’ICRISAT en partenariat avec les systèmes nationaux de recherche IER-Mali et INERA-Burkina Faso ainsi qu’avec cinq (5) organisations paysannes (OP) au Burkina Faso (AMSP et UGCPA), Mali (AOPP et ULPC) et au Niger (Mooriben). Les cultures cibles à promouvoir dans ce projet sont le sorgho et le mil avec un accent particulier sur les hybrides et les OPV à double usages et/ou riches en fer et zinc. 

Sessions de présentation et de planification des activités de la première année du projet

Trois présentations ont été effectuées lors de cet atelier de lancement comprenant la présentation générale du projet (objectifs, partenariats, stratégies de mise en œuvre, budgétisation), la stratégie de suivi-évaluation, et la présentation sur les aspects du genre dans les activités. Dr. Felix Badolo, économiste à l’ICRISAT a mis l’accent sur les indicateurs du projet et le plan de suivi évaluation. C’était aussi l’occasion pour lui de présenter l’outil ME@SURE comme moyen de collecte des données et de rapportage. L’intégration du genre et inclusion sociale dans le projet ESPHYV a été présentée par Drs Almamy Sylla et Jummai O. Yila. Leur approche consiste entre autres à renforcer le rôle des femmes et des jeunes entrepreneurs agricoles dans la chaîne de production et / ou de diffusion des semences, à la participation équitable des femmes dans la conduite des parcelles de démonstration du sorgho et du mil etc. 

Après avoir passé en revue les activités proposées dans la version originale du projet, les participants ont identifié les activités à mettre en œuvre durant la première année prenant en compte le contexte particulier du COVID-19. Ainsi, 90% des activités du projet débuteront la première année et ces activités sont axées sur les démonstrations des nouveaux hybrides et variétés de sorgho et de mil ; l’établissement des plateformes multi-acteurs, l’utilisation d’outils de communication adaptés au contexte socio-économique des producteurs pour améliorer la connaissance et l’accessibilité aux variétés et hybrides.

Pour une durabilité des résultats qui seront atteints dans le cadre du projet ESPHYV, une collaboration est nécessaire avec le secteur privé et la société civile (ONGs et compagnies semencières) à travers les activités de démonstrations et la mise en relation des producteurs avec les fournisseurs d’intrants et l’écoulement des produits agricoles comme la semence. Aussi, pour renforcer le partenariat avec le secteur privé, ESPHYV soutient les activités du consortium de recherche sur les parents hybrides (HPRC) de sorgho et de mil, initié par le projet « Amélioration Variétale et Accélérée et Disponibilisation de Semences et de Légumineuses et céréales en Afrique (AVISA) », où différents acteurs seront impliqués dans le choix des parents hybrides et des hybrides qui répondent à leurs besoins.

Auteur

Moussa Magassa est un Assistant Communication à l’ICRISAT Afrique de l’Ouest et du Centre au Mali.

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